La cochenille farineuse est un fléau qu’aucun jardinier n’a envie de connaître. Cet insecte fait des ravages autant sur les plantes d’intérieur qu’au jardin. Il s’attaque aussi bien aux plantes ornementales qu’aux arbres fruitiers, principalement les espèces produisant des agrumes. Vos végétaux dépérissent et vous soupçonnez la cochenille farineuse ? Découvrez comment reconnaître facilement cet insecte ravageur, et comment se débarrasser de la cochenille farineuse, au jardin comme chez vous.
Qu’est-ce que la cochenille farineuse ?
Le nom scientifique de la demoiselle est Planococcus citri. La cochenille farineuse appartient à la famille des Coccidés, qui compte environ 8000 espèces, dont la cochenille du mûrier, la cochenille noire de l’olivier ou encore le pou rouge des orangers.
Portrait de la cochenille farineuse
La cochenille est un insecte suceur, qui se nourrit de la sève de divers végétaux, avec un goût prononcé pour les arbres à agrumes. La cochenille farineuse femelle mesure de 1 à 8 millimètres. Elle est ronde et recouverte d’une substance blanche ou jaunâtre. Beaucoup plus petit que la femelle et pourvu d’ailes, le mâle ressemble à un moucheron. Il ne cause aucun dégât car il vit seulement un jour ou deux et meurt juste après avoir fécondé la femelle. Cette dernière, en revanche, est plus résistante. Elle vit 5 à 10 jours, pendant lesquels elle pond quelques centaines d’œufs.
Les dégâts occasionnés par la cochenille farineuse
La cochenille farineuse se nourrit de la sève des végétaux, et elle sécrète une sorte de cire collante qui se dépose sur les feuilles, les tiges et les fruits. Les multiples conséquences de son festin ne se font pas attendre :
- Vidée de sa sève, la plante manque de nutriments et s’étiole, ses feuilles jaunissent et finissent par tomber ;
- Les feuilles et les fruits peuvent se retrouver couverts de sécrétions, et ce miellat poisseux empêche la photosynthèse de se faire correctement, ce qui nuit à la croissance de la plante ou du fruit. De plus, la diminution de la photosynthèse crée un environnement favorable à l’apparition de champignons et autres germes nocifs pour la plante ou à l’arbre envahi ;
- Enfin, la salive de la cochenille farineuse est toxique, entraînant une déformation des feuilles.
Comment reconnaître une infestation de cochenilles farineuses ?
Il n’est pas facile de s’apercevoir de la présence de la cochenille farineuse, surtout dans les premiers temps. En effet, elle commence sa colonisation en s’installant principalement sous les feuilles ou à l’abri des regards, dans des zones peu visibles. Puis, au fur et à mesure de son invasion, les tiges et les feuilles de l’arbre se couvrent d’une couche blanchâtre ou jaunâtre à l’aspect mousseux. Si rien n’est fait, des champignons se développent, puis c’est au tour de la moisissure. Enfin, la fumagine apparaît. Cette maladie se caractérise par la formation d’une croûte noire qui recouvre les parties atteintes de la plante. Tout ce processus mène à la mort du végétal.
Comment enrayer une invasion de cochenilles farineuses ?
Plusieurs méthodes permettent de venir à bout de la cochenille farineuse. Cependant, sa présence doit être détectée le plus tôt possible. En effet, lutter contre la cochenille farineuse sur les plantes vertes et les plantes d’extérieur est indispensable si vous ne voulez pas perdre vos arbres.
Lutter contre la cochenille farineuse : les mélanges de grand-mère
Heureusement, l’infestation de cochenilles farineuses n’est pas une fatalité, et il est possible d’y remédier de différentes façons. Le mélange de quelques ingrédients naturels et faciles à trouver donnent de bons résultats et constituent des traitements efficaces pour se débarrasser de la cochenille farineuse.
1. Se débarrasser de la cochenille farineuse avec du savon noir
Mettez 1 litre d’eau dans un pulvérisateur. Puis ajoutez une cuiller à café de savon noir ; une autre d’huile végétale et une troisième d’alcool à 90°, d’alcool à brûler ou de vinaigre blanc. Une fois le mélange effectué, pulvérisez soigneusement la plante pendant plusieurs jours consécutifs.
2. Se débarrasser de la cochenille farineuse avec du bicarbonate de soude
Mettez 1 litre d’eau dans un pulvérisateur. Ajoutez ensuite 15 grammes environ de bicarbonate de soude et 3 cuillers à café d’huile. Vous pouvez pulvériser votre plante tous les jours jusqu’à la disparition complète de l’envahisseur.
Pour les plantes d’intérieur en pot, la solution la plus radicale est de plonger entièrement votre plante dans un bain : moitié eau et moitié alcool à brûler, additionné de quelques cuillers à café de savon noir. Laissez tremper quelques heures, et recommencez plusieurs fois si nécessaire.
Lutter contre la cochenille farineuse avec la pyréthrine
La pyréthrine est un insecticide naturel d’origine végétale. Ingrédient principal des pesticides bio, la pyréthrine est naturellement présente dans une plante à fleurs. Il s’agit d’une variété de chrysanthèmes, le pyrèthre de Dalmatie. Ses fleurs séchées sont réduites en poudre pour donner le pyrèthre, puis la pyréthrine. A ne pas confondre avec les produits pyréthrinoïdes, obtenus à partir de produits de synthèse. Chimiques et souvent agressifs, les pyréthrinoïdes ne peuvent être utilisés en agriculture biologique.
Lutter contre la cochenille farineuse grâce à son prédateur naturel
Comme la majorité des espèces, la cochenille fait partie de la chaîne alimentaire. A ce titre, elle a un prédateur naturel, vorace et efficace. L’ennemi juré de la cochenille farineuse est la coccinelle. Un moyen biologique et écologique de se débarrasser de la cochenille farineuse est donc d’introduire des coccinelles dans les plantes colonisées. Les coccinelles peuvent s’acheter dans les magasins spécialisés. Elles constituent d’ailleurs le seul remède préventif à une invasion de cochenilles farineuses.
Plus le traitement intervient tôt, plus il est facile de se débarrasser de la cochenille farineuse. Le mieux est encore d’inspecter régulièrement vos végétaux pour scruter la moindre apparition de cette indésirable. La cochenille farineuse peut prendre place dans de nombreuses espèces. Vous pouvez la retrouver dans vos géraniums, vos hortensias ou vos camélias, mais aussi dans une majorité d’arbres fruitiers, même si elle a une préférence pour les agrumes. Inspectez donc également vos noyers, pommiers, pêchers ou grenadiers, sans oublier les plants de fraisiers, de tomates et de pommes de terre.